Poema 3 (voz
tercera)
Françoise: Geometría
Amas la línea bisectriz,
la línea agónica, la línea ágata,
y a la línea tirada, nos sueltas la línea de aguas
altas para advertirnos del posible ahogamiento. Luego nos surtes
la línea de flotación por misericorde ternura,
y la línea de fuego por si no advertimos tus métodos
de adivinación y degüello bajo la piel tersa.
La línea de cambio de fecha, la mueves con la mano. Nada
por aquí, nada por acá, y sale de tu sombrero un
labio de lobo y una flor extraña, nunca antes vista, una
larga lobelia de Lourdes o cualquier otro lugar milagroso.
Talega de madres de todo tipo al hombro, un saco de hombres empequeñecidos
en el bolsillo, todos los seres giratorios se engrandecen bajo
tu lupa.
¿Qué cesura en tu parte más ligera corta
versos?
¿Cómo amas sin decir a quién amas?
¿Cómo volteas el escenario y pones en lugar de
duela, pradera?
Andas llena de acantilados para fénix en ejercicio de
vuelo, para colgar en lo alto nubes en calidad de ex-yunques,
palabras que recibieron un golpe en la cabeza y son ahora amnésicas.
Karla: Escaparate
respuesta a "Geometría"
Se advierte el divertimento
de la línea que no debe ser recta auqnue asì lo
proclama. La flotaciòn sí, la misericordia, sí.
El fuego si la campana sobrevive al calor . Yo me quedo con el
cuello desprendido y ausente. Te dejo lo demás que también
vale.
La línea lanza un lobo. Lava de labios que lamen libélulas.
Todo cabe en su mano, en el sombrero. Pero es una copa que no
puede ser manejada por ningún otro (no es un fallo). Una
soledad sin embargo. La flor que nadie verá nunca, la
larga senda de lugares que habita por sí sola. Nadie la
acompaña.
El corte lo dan sus manos temblorosas.
Amando diciendo que ama a nadie y ama a todo
¿Y cómo establece el escenario cuando en vez de
pradera es un risco o un escaparate sin cristal ni luz?
Estoy con la desmemoria. Quedo con ello y sé que los golpes
son para anunciar un nuevo nombre.
Françoise: Respuesta
a "Escaparate"
Empiezo por lo penúltimo:
el corte lo dan sus manos temblorosas. Un corte limpio, de sutura
recta, no lo puede dar su mano que bajo el viento del verso se
vuelve tiemblo. No es corte de cirujano, no es corte de relojero,
no es corte de navaja para afeitar palabras. Es corte de poeta.
De ahí supuran la flotación, el cuello desprendido,
el lobo lanzado por la línea con aliteración de
"eles", el sombrero que oculta su puño en el
fondo el anima mundi, la flor imposible de ver, la ristra de
lugares donde encuentra ella la senda de ermitaña.
Un escaparate sin aluzar, eso es, una vitrina a la intemperie,
los maniquíes imposibles ante el huracán que se
come (desaparece?)la tienda entera. |
Poème 3
Françoise : Géométrie
Tu aimes la ligne bissectrice,
la ligne agonique, la ligne agate, et d'un trait à la
ligne, tu nous lâches la ligne de marée haute pour
nous mettre en garde contre la noyade. Tu nous fournis ensuite
la ligne de flottaison par miséricordieuse tendresse,
et la ligne de tir au cas où nous n'aurions pas remarqué
tes méthodes de divination et d'égorgement sous
ta peau si douce.
La ligne de changement de date, tu la déplaces manuellement.
Rien dans les mains, rien dans les poches, et de ton chapeau
sort une lèvre de loup et une fleur étrange, inconnue
jusqu'alors, une longue lobelia de Lourdes ou de n'importe quel
autre endroit miraculeux.
Besace pleine de mères de tout genre sur le dos, sac d'hommes
rapetissés dans les poches, tous les êtres tournants
s'agrandissent sous la lentille de ta loupe.
Quelle césure de ta partie la plus frêle se met
à couper les vers?
Comment aimes-tu sans dire qui tu aimes?
Comment changes-tu la scène de bord pour y mettre, au
lieu d'une estrade, une prairie?
Te voilà pleine de falaises pour des phénix en
exercice de vol, pour accrocher en hauteur des nuages en guise
d'ex-enclumes, des mots ayant reçu un coup sur la tête
et qui maintenant sont amnésiques.
Karla: Vitrine
Réponse à "Géométrie"
On nous met en garde contre
le divertissement de la ligne qui ne doit pas être droite,
bien qu'elle proclame qu'il en est ainsi. D'accord pour la flottaison,
d'accord pour la miséricorde. Le feu si la cloche survit
à la chaleur. J'aboutis avec le cou détaché
et absent. Je te laisse le reste, qui lui aussi à sa valeur.
La ligne lance un loup. Lave de lèvres qui lèchent
des libellules. Sa main est assez grande pour tout contenir,
le chapeau est assez grand pour tout contenir. Mais c'est une
coupe qui ne peut être maniée par personne d'autre
(ce n'est pas une sentence). Une solitude, pourtant. La fleur
que personne ne verra jamais, le long sentier d'endroits qu'elle
habite par elle-même. Personne ne l'accompagne.
L'incision, ce sont ses mains tremblantes qui la font.
Aimant disant qu'elle n'aime personne et qu'elle aime tout.
Et comment monte-t-elle le décor si au lieu d'une prairie,
il s'agit d'un rocher escarpé ou d'une vitrine sans vitre
ni éclairage?
J'accompagne la perte de la mémoire. J'y reste et je sais
que les coups servent à annoncer un nouveau nom.
Françoise : Réponse à "Vitrine"
Je commence par l'avant-dernière
partie: L'incision, ce sont ses mains tremblantes qui la font.
Une incision nette, à suture bien droite, sa main qui
sous le vent de la poésie devient tremble ne peut pas
la faire. Ce n'est pas une incision de chirurgien, ce n'est pas
une coupure de lame de rasoir pour raser les mots. C'est une
coupure de poète. C'est là que suppurent la flottaison,
le cou détaché, le loup lancé par la ligne
de l'allitération de "l", le chapeau qui cache
son poing dans le tréfonds de l'anima mundi, la fleur
impossible à voir, le chapelet d'endroits où elle
a trouvé le sentier d'ermitage.
Une vitrine sans lumirère, voilà, une vitrine à
la belle étoile, les mannequins impossibles devant l'ouragan
qui mange (fait disparaître?) le magasin tout entier |
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